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théorie chimique au début du XVIIe siècle

cosme. Et alors, on les trouvera dans l’homme (microcosme) absolument semblables… Afin que vous compreniez mieux, prenez l’exemple du bois. Celui-ci n’est pas un corps par lui-même. Brûlez-le. Ce qui brûlera, c’est le soufre ; ce qui s’exhale en fumée est le mercure ; ce qui reste dans les cendres est le sel. Ainsi donc sont trouvées trois choses, ni plus ni moins, séparées chacune l’une de l’autre. Il faut remarquer au sujet de ces trois choses que toutes choses les contiennent d’égale manière. S’ils ne s’offrent pas immédiatement à la vue d’une façon uniforme, néanmoins ils se révèlent sous l’influence de l’art qui les isole et les rend visibles. Ce qui brûle est le soufre. Tout ce qui entre en combustion est soufre. Ce qui s’élève en fumée est mercure. Rien n’est sublimé hormis le mercure ; ce qui se résout en cendres est le sel. »

La netteté de ces déclarations n’empêcha pas un grand nombre des disciples de Paracelse de rechercher réellement et plus seulement symboliquement les trois principes primordiaux ; conformément à des théories très anciennes, ils voulurent notamment isoler le soufre concret ou le mercure coulant qui seraient entrés dans la composition de nombreuses substances soit organiques, soit minérales ; ils eurent quelques succès partiels puisqu’ils parvinrent à séparer du soufre de l’antimoine, (notre sulfure actuel) et à obtenir ainsi de la matière réguline, (notre antimoine actuel).

À leurs préoccupations expérimentales se joignaient des préoccupations théoriques qui ont fait couler des flots d’encre. Quel rapport les principes paracelcistes soutiennent-ils avec les éléments aristotéliciens ? Est-il contradictoire d’affirmer que la