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LUCIENNE, battant des mains.
Colette, tout s’arrange, il n’y a plus d’obstacle
À ton amour, au mien. Paul sera mon mari
Et Jean Renaud le tien ; j’en fais bien le pari.
Tristement.
Mais c’est loin tout cela !
COLETTE.
D’abord, qu’on nous fiance
Lucienne sourit.
Ah ! tu vois, à ces mots, tu reprends confiance,
Et nous nous marions, en chœur, le même jour.
LUCIENNE.
Dans six mois.
COLETTE.
Oui, le temps qu’ils nous fassent la cour.
LUCIENNE, raisonnable.
Pas de faste inutile, hein, soyons économes.
COLETTE, interrogeant.
Des invités ?
LUCIENNE.
Comme je suis très riche et que nous serons sœurs,
Moi seule, je paîrai tous les gros fournisseurs.
COLETTE.
Pour les appartements, les meubles ?
LUCIENNE.
Nous nous installerons chez eux, dame !… en maîtresse !
Elles rient toutes les deux à cette idée qui les scandalise. — Pendant ce temps, Renaud et Paul se sont glissés jusqu’à elles sur la pointe des pieds.