que le prélat favorisa les arts dans ses états pendant tout le cours de son règne.
« Solvi, 21 aprilis 1587, Dominico Lampsonius, pro libro picturarum Alberti le Dure, ad opus sue Celsitudinis, empto Antverpie[1]. »
Une lettre publiée dans le Carteggio inedito d’artisti, par Mr Gaye[2], prouve que Dominique Lampsonius était en correspondance avec Tiziano Vecelli; elle est datée de Liége, le 13 mars 1567. Il y est question des gravures exécutées d’après ce célèbre artiste par Corneille Cort, et qui ont fait l’admiration de l’évêque Gérard de Groisbeck et de Lampsonius. Cette missive est intéressante à plus d’un titre, et notre compatriote s’y plaint des embarras que la situation politique du pays lui donne. Les événements, dit-il, ont empêché le prélat son maître, d’écrire lui-même à Tiziano pour lui témoigner le plaisir qu’il avait eu à examiner les gravures de Cort. Ajoutons ici que la Bibliothèque royale de Bruxelles possède[3] un exemplaire de la première édition (Florence, 1550) de l’ouvrage de Vasari, qui a appartenu à D. Lampsonius, et que ce peintre poëte a enrichi de vers latins en l’honneur de l’artiste italien. Nous les croyons inédits, et c’est ce qui nous engage à les publier.
Macte animis, macte insigni pictate Georgi, |