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l’église de Jérusalem est encore ornée de six vitraux représentant les ancêtres des fondateurs et leurs descendants, et de deux autres petits monuments funéraires. Tous sont reproduits dans l’ouvrage publié par Mr J. Gailliard et intitulé : Recherches sur l’église de Jérusalem à Bruges; Bruges, 1843. Plusieurs de ses vitraux sont très-probablement dus à la générosité d’Anselme. Dans un livre qui a paru récemment sur ce personnage et sur le voyage qu’il fit en Palestine, on trouve un autre renseignement artistique[1] : il y est dit que Jean Van Memmelinghe peignit, en 1499, le portrait d’Agnès Adornes, fille d’Arnould et petite-fille d’Anselme.

Afin de retrouver les tableaux de Jean Van Eyck, sur lesquels nous appelons l’attention des connaisseurs, nous donnons ici les écussons d’Anselme Adornes et de Marguerite Van der Bank, car si les portraits ont été exécutés comme le recommandait le testament, il est hors de doute qu’ils sont accompagnés de leurs armoiries, selon l’usage général de l’époque.

« Item, zo kieze ic myne sepulture by mervrauwe Margriete Van der Banc, mynder liever ghezelnede, op dat zu voor my versteet ende blyft zoe naer my weduwe, daert huer ende mynen oudsten zone ende testamentarissen best dyncken zal, hemlieden biddende dat by alzo dat Jerusalem verbetert worde, of in hope zy van verbeteren daer onze sepulture lievere te kiezene dan eldere, mids dat ’t voorschreven Jerusalem ghefondeirt es by mynen voorders, ende ic zelve den eersten steen gheleit hebbe van den fondamente ende in meeninghe ben ’t zelve te verbeteren. »

  1. E. de la Coste, Anselme Adorne, p. 312; Bruxelles, 1855.