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— Nous ferons chambre à part, me dit-il.

Il prétextait que la fatigue de nos journées si bien remplies rendait cette formalité indispensable.

— Curieuse lune de miel, pensais-je.

Effectivement, chaque soir il me conduisait à ma chambre. Puis me quittait après m’avoir souhaité tendrement une bonne nuit.

Je ne comprenais rien à son attitude.

Il m’aimait pourtant, puisqu’il n’avait pas hésité à me donner son nom. Craignait-il de froisser mes sentiments ? Attendait-il une preuve d’amour de ma part ? Je savais qu’il me faudrait jouer la comédie.

Pour le rendre heureux, je croyais devoir user de coquetterie. Il restait tendre, mais distant.

Je prenais mon bain chaque jour. Mon corps moulé dans un maillot très collant où mes formes se dessinaient à travers le tissu