Page:Meslon - Petite pervertie.djvu/76

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 74 —

rêt que me portait le sénateur. Je me sentais encouragée par mon père. Pourtant je dus accepter quelques promenades en voiture.

Ce fut au cours d’une randonnée que je rencontrai Guy de Saivre. J’eus une émotion très vive en l’apercevant. Je vis alors qu’il n’était pas seul. Une jeune femme l’accompagnait. Elle était très élégante. Très maquillée aussi.

Voilà ma rivale, pensai-je avec dépit. Une grue naturellement !

M’avait-il vue ? je le suppose. J’aurais voulu pouvoir repasser devant lui afin qu’il remarque que moi aussi je n’étais pas seule. Tout d’abord aux interrogations de Maxwell, inquiet de me voir tout à coup si troublée, je répondis avec brusquerie. Puis je me calmai. Je fus même assez gentille avec lui. C’était ma réaction à la trahison de mon cher Guy. Maxwell tout d’abord étonné fut en-