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des conseils. Il me parlait comme à une petite fille. Je voyais qu’il me regardait avec plaisir. J’y mettais un peu de coquetterie. Je devais le troubler. Je remarquais son émotion. Je trouvais un peu curieux que ce Monsieur, dont l’âge dépassait celui de mon père, puisse ainsi s’intéresser à une jeune fille comme moi.

Au fond, j’étais très flattée. Ma modestie n’était pas exagérée.

Plusieurs jours, il vint ainsi me chercher. Un matin que nous avions ainsi parcouru le bois dans tous les sens, il m’offrit de prendre un porto au pavillon, rendez-vous des promeneurs.

Nous fîmes une entrée sensationnelle. Il y avait foule. Maxwell était connu. Nous nous installâmes à une table. Un jeune homme portant monocle, très élégant, se détacha d’un groupe, s’approcha de nous. Et familiè-