Page:Merrill - Poèmes, 1887-1897, 1897.djvu/234

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

VERS ORPHIQUES

Dans les ténèbres du tabernacle
Retentit la lyre tétracorde
Que la main de la Sibylle accorde
Aux rafales du suprême oracle.

Les paroles de l’Ode, en tonnerres,
Tourbillonnent du sommeil du gouffre
Où la Mère éternellement souffre
Au bord des sources originaires.

« Mort le serpent qui cerclait la terre
Dans l’arbre mort des métamorphoses !
L’Esprit pur, hors du cycle des choses,
S’essore vers le nouveau mystère ! »