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NUPTIALE

À Andhré des Gachons.

Les portes du paradis de vie
Ont ouvert large leurs vantaux d’or
À l’appel de l’épée et du cor
De l’Amant dont la route est gravie

Vers l’Amante demandant aux roses
Pourquoi, depuis qu’il partit un soir,
Il n’est pas venu, le prince et l’hoir,
Geindre de bagues ses doigts moroses.

Mais le voici dans le crépuscule,
Éclaboussé du seul sang des fleurs
Et charmant du geste tous malheurs,
Héros qui fait que l’ombre recule.