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Puis dans l’azur matinal des brumes
Filèrent des chars d’or où les belles
Sonnaient les grelots de leurs costumes.


Dans la venelle, des ribambelles
D’enfants dansaient devant la parade.
À leurs poings tremblaient des colombelles.


Or quand eut passé la mascarade,
Je rêvai d’aller mimer l’amour
Comme eux, sur les tréteaux et l’estrade.


Et depuis les chansons de ce jour
Mon âme éprise de toutes feintes
Guette au bord des chemins le retour


Des baladins et des femmes peintes.