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Qu’il vienne comme un annonciateur,
Précédé de la terrible tempête
Qui le brûle de feux et de pleurs,
Parmi le troupeau de ses bêtes !
Il heurtera de son bâton la porte
Des fermes jaunes sous les éclairs ;
Il fera trembler de sa voix forte
Les carreaux sonores des chaumières.
Et les rustres accroupis près de l’âtre,
Diront, ouvrant de vains yeux :
« C’est l’aïeul aveugle des pâtres
Qui passe sur la route de Dieu ! »
Suivons-le, sœur, sans plus d’orgueil
Que ses chiens, ses bœufs et ses brebis :
Lui seul nous ramènera sur le seuil
De ce qui fut notre paradis.