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Pourtant la Mort a passé cette nuit,
Ses mains lourdes de festons de pavots,
Sur la route déserte et devant notre huis
Sans entrer nous souffler son mot.

Merci, ô Mort que je ne blasphème pas,
Car tu es la sœur secourable de la Vie,
Et tu sais mieux que nous l’heure où nous sommes las,
Fût-ce de trop de joie et d’amour assouvie.

Mais tu as compris que ma sœur aimait les fleurs
Et tes vives abeilles au vol d’or,
Et que je l’aimais, moi, en rires et en pleurs,
Plus que la Vie et la Mort !