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Toi qui croyais avoir créé ton paradis,
Il te faudra de tes mains en détruire les murs.
Tu n’as pas le droit, seul parmi les maudits,
De dire que ce temps est beau et que la vie est sûre.
Quand tes dernières fleurs, pétale par pétale,
Auront versé leur vie au frisson automnal,
Il te faudra peut-être, dans la mêlée qui gronde
Sacrifier, aveugle guerrier d’un divin idéal,
Loin du jardin béni où je t’aimais, ma sœur,
Ta vie pour que des enfants connaissent le bonheur !


On se bat au bout du monde !