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Ainsi soit-il ! Tu chanteras alors
L’amour qui brûle dans l’orage,
La passion des vents, et la rage
Des arbres que la rafale tord.

Les bras tendus vers l’horizon,
Tu verras, parce qu’elles furent viles,
Brûler comme l’enfer les villes
Pleines de blasphèmes et d’oraisons.

Tu pressentiras la colère du Destin
Qui écrase sous son approche la révolte
Et ravage de son souffle les récoltes
Que ne moudront pas les moulins.

Autour des toits désertés des oiseaux
Qui craignent que la foudre ne fonde,
Tu entendras l’écroulement des mondes
Et le grondement des souterraines eaux.