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SOMNOLENCE

Dormir ! — Les volets sont clos sur le soleil, et que m’importe
L’horloge qui, comme un cœur, bat le rythme du Temps
Dans la maison où c’est peut-être la Mort qui m’attend
Ou l’Amour, cette ombre que j’ai vue entrer par la porte ?

Dormir ! — Dans le bassin du jardin, l’eau en tintant
Fait rêver à des rires de nymphes nues qui apportent
Des fruits plein les mains à leurs compagnes mi-mortes
D’avoir trop baisé la chair chaude du Printemps.