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Mais l’heure est venue de la mort des étoiles,
Et déjà le coq rouge, dans la venelle,
Claironne aux ténèbres le réveil
Du soleil sur les cimes vermeilles.
Écoute : la brise soupire dans les treilles
Comme le souflle d’une amante qu’on veille.
Les oiseaux piaillent au nid, avec,
En s’ébouriffant, de brefs coups de bec ;
Et l’horloge d’or sonne au clocher
L’aube où les servantes tard couchées
Se lèvent en se frottant les yeux.


Retournons donc, simples enfants des cieux,
À la tâche sacrée de chaque jour,
Toi pétrisseuse du pain quotidien
Pour la faim mendiante du prochain,
Moi chanteur des paroles d’amour
Qui font éclore les fleurs bleues du Bien.


Et en puisant l’eau lustrale du puits
Dans le matin où courent les enfants,