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Luisants comme des croix dans la nuit,
Et d’autres, les bras en l’air, qui sans bruit
Agitent leurs ailes de lente manière
Dans la chambre dédiée aux bons rêves ;
Puis voici les veilleurs des lits
Qui sous leurs lèvres baiseuses d’étoiles
Font fleurir les âmes comme des lys.


Et nous osons à peine dormir,
Tels des enfants à la veille de Noël
Qui attendent que Dieu se dévoile
Dans les miroirs magiques de l’avenir.


Ils chantent, les anges, la vie belle
Parmi les vergers de la paix
Où murmure le travail des abeilles ;


Et leurs mains font des gestes vermeils
Sur le seuil, la serrure et les ais
Des portes qui protègent notre sommeil.