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SOLITUDE

On dit que des rois morts ont foulé ce sentier
Qui mène au banc de pierre où nous aimons nous asseoir,
Alors que sur la solitude tombe la paix du soir
Et que nos cœurs sont pleins de chants muets, comme des psautiers.

De ce rocher on vit, sous les fanfares de la conquête,
La plaine se hérisser soudain d’épis de fer,
Et des multitudes, revenues des étés et des hivers,
Rouler comme un fleuve rouge vers la grande ville en fête.