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Ce n’est certes pas ici qu’habite Dieu.

Pourtant en y venant j’avais cru
Que je saurais peut-être encore,
Pour sacrer notre amour à son aurore,
Les mots des oraisons d’or
Que toi-même tu ne sais plus.

Ô notre Dieu, pourquoi te caches-tu ?

Les aïeux jadis s’agenouillèrent
En de guerrières et tumultueuses prières
Sur ces dalles qui sonnèrent sous le fer
Des épées, des lances et des bannières,
Et leurs chevauchées, dans les chants et les flammes,
Disparurent vers le pays des barbares,
Loin du village où les cloches tintent, rares,
Le dimanche, pour quelques vieilles femmes !

Ô cette foi qui s’éteint dans nos âmes !

Viens ! j’ai peur du prêtre qui marmonne,
Sous les trois cierges, sa litanie monotone.