Page:Merlant - Bibliographie des œuvres de Senancour, 1905.djvu/55

Cette page n’a pas encore été corrigée

d’où on assure qu’il revenait, soit en écoutant les Esséniens <1( ou même les plus raisonnables d’entre les Pharisiens : on le nommait Jésus ou Issa selon les Arabes ; Ezus, dont les Etrusques ont fait Esar. »

P. 353 (chapitre du l’Amérique et do l’Afrique moderne). « Des ruines trouvées récenmienl au milieu du continent septentrional de l’Amérique révèlent l’ancienne existence d’un peuple industrieux dont les usages, semblables à quelques égards à ceux des Egyptiens, ou des peuples dont l’Eglise doit avoir été une colonie, pourraient faire conjecturer qu’il en a été… »

P. 368. Sénancour nie que le christianisme ail supprimé l’esclavage ; note manuscrite : « Ce sujet a été traité rapidement mais d’une manière lumineuse dans les en. IV, IX et X du liv. 6 de l’Esprit des institut, politiques, par M. Massabiau. »

P. 369. Sénancour écrit qu’ « il n’est pas même dit dans l’Evangile : vous ne ferez pas esclaves les fidèles, tandis que cela est dans le Coran. » Il ajoute : « faux ; voir chap. XXIV » et au verso de cette note : « Je n’ai pu trouver ce passage du Coran. »

P. 380, note. « On assure que les nègres ouolofs, ou yalofs, bien pourvus de fétiches, n’avaient dans leur langage aucune expression qui annonçât chez eux des idées religieuses d’un autre ordre et qu’Us ne doivent qu’à l’introduct. de l’islam, dans leur pays quelques notions d’une intelligence suprême. »

Malgré cette application à être précis, à se tenir au courant du dernier état de l’érudition, on sent que Sénancour manque de désintéressement scientifique ; il s’empresse de tirer argument en faveur de sa thèse de tous les faits

(1) Si on excepte la toi en Jésus, les hommes austères et retirés appelés chrétiens par excellence différaient très peu des autres esséniens qui se conformaient comme les disciples d’Orphée à l’esprit de quelques institutions plus orientales et nées dans les premiers âges (Note de Sénancour),