Page:Merimee - La Guzla, Levrault, 1827.djvu/77

Cette page a été validée par deux contributeurs.


10.

Et l’eau était agitée et bouillonnait comme le tourbillon de la Jemizza, quand elle s’enfonce sous terre. Quand la lune se fut levée, le brouillard s’est dissipé, et voilà qu’une armée de petits nains à cheval5 galopait sur le lac, comme s’il eût été glacé.


11.

À mesure qu’ils touchaient le rivage, homme et cheval grandissaient jusqu’à devenir de la taille des montagnards de Douaré6, et ils formaient des rangs et s’en allaient en bon ordre, chevauchant par la plaine et sautant de joie.


12.

Et quelquefois ils devenaient gris comme le brouillard, et l’on voyait l’herbe au travers de