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NOTES.

1. On sait que le célèbre abbé Fortis a traduit en vers italiens cette belle ballade. Venant après lui, je n’ai par la prétention d’avoir fait aussi bien ; mais seulement j’ai fait autrement. Ma traduction est littérale, et c’est là son seul mérite.

La scène est en Bosnie et les personnages sont Musulmans, comme le prouvent les mots d’aga, de cadi, etc.

2. Il nous est difficile de comprendre comment la timidité empêche une bonne épouse le soigner un mari malade. La femme d’Asan-Aga est musulmane, et, suivant ses idées de décence, elle ne doit jamais se présenter devant son mari sans être appelée. Il paraît cependant que cette décence est outrée, car Asan-Aga s’en est irrité. Les deux vers lyriques sont remarquablement concis, et par cela même un peu obscurs :

Oblaziga mater i sestrisa ;
A glivbouza od stida ne mogla.