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heureuse mère crie au stari-svat : « Au nom du ciel ! mon frère stari-svat, fais arrêter les chevaux près de cette maison, que je puisse donner quelque chose à mes orphelins. » Les chevaux s’arrêtèrent près de la maison, et elle donna des cadeaux à ses enfans. À ses deux fils elle donne des souliers brodés d’or ; à ses deux filles des robes bigarrées, et au petit enfant, qui était encore au berceau, elle envoie une petite tunique.

Asan-Aga a tout vu retiré à l’écart : il appelle ses deux fils : « Venez à moi, mes orphelins ; laissez-là cette mère sans cœur qui vous a abandonnés ! »

La pauvre mère pâlit, sa tête frappa la terre et elle cessa de vivre aussitôt, de douleur de voir ses enfans orphelins.