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TRISTE BALLADE
de la noble épouse d’Asan-Aga1.


Qu’y a-t-il de blanc sur ces collines verdoyantes ? Sont-ce des neiges, sont-ce des cygnes ? Des neiges ? elles seraient fondues. Des cygnes ? ils se seraient envolés. Ce ne sont point des neiges, ce ne sont point des cygnes : ce sont les tentes de l’aga Asan-Aga. Il se lamente de ses blessures cruelles. Pour le soigner, sont venues et sa mère et sa sœur ; sa femme, retenue par la timidité, n’est point auprès de lui2.

Quand la douleur s’est apaisée, il fait dire à sa fidèle épouse : « Ne me regarde pas dans