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ballade qui trouva quelques admirateurs et qui commença sa réputation[1].

Mais il était sans ressources d’ailleurs pour subsister, et la nature lui avait donné peu de goût pour le travail. Grâce à l’hospitalité morlaque, il vécut quelque temps de la charité des habitants des campagnes, payant son écot en chantant sur la guzla quelque vieille romance qu’il savait par cœur. Bientôt il en composa lui-même pour des mariages et des enterremens, et sut si bien se rendre nécessaire, qu’il n’y avait pas de bonne fête si Maglanovich et sa guzla n’en étaient pas.

  1. J’ai fait de vains efforts pour me la procurer. Maglanovich lui-même l’avait oubliée, ou peut-être eut-il honte de me réciter son premier essai dans la poésie.