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pour une robe de brocard ? » Alors il a pris la robe et l’a déchirée en morceaux5. Lepá remit le premier son sabre au fourreau, et Tchernyegor ensuite ; mais il regardait Lepá de travers, parce qu’il avait un mort de plus6.


10.

Ils ne se sont point serré la main, comme ils avaient coutume ; ils se sont séparés pleins de colère et pensant à la vengeance. Lepá s’en est allé dans la montagne ; Tchernyegor a suivi le rivage. Lepá se disait à lui-même : « Il a tué mon page chéri qui m’allumait ma pipe : il en portera la peine. »


11.

« Je veux aller dans sa maison prendre sa femme qu’il aime tant ; je la vendrai aux Turcs pour qu’il ne la revoie jamais. » Alors