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son regard ? Sa barbe a cru, ses ongles ont poussé2 ; les corbeaux s’éloignent de lui avec effroi, tandis qu’ils s’attachent aux braves Heyduques qui jonchent la terre autour de lui.


3.

Sa bouche est sanglante et sourit comme celle d’un homme endormi et tourmenté d’un amour hideux. Approche, Marie, viens contempler celui pour lequel tu as trahi ta famille et ta nation ! Ose baiser ces lèvres pâles et sanglantes qui savaient si bien mentir. Vivant il a causé bien des larmes ; mort il en coûtera davantage.

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