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est allé au cimetière, et il a fait ouvrir la fosse où l’on avait enterré l’étranger.


10.

Or, son corps était frais et vermeil ; sa barbe avait cru et ses ongles étaient longs comme des serres d’oiseaux ; sa bouche était sanglante et sa fosse était inondée de sang. Alors Constantin a levé un pieu pour l’en percer ; mais le mort a poussé un cri et s’est enfui dans les bois.


11.

Et un cheval, quand les étriers lui coupent les flancs3, ne pourrait courir aussi vite que ce monstre, et son impétuosité était telle, que les jeunes arbres se courbaient sous son corps et que les grosses branches cassaient, comme si elles eussent été gelées.