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boire. » Aussitôt Miliada s’est levée et lui a vîte apporté de l’eau-de-vie et du lait.


3.

— « Frère, quelle est cette éminence là-bas avec ces arbres verts ? » — « N’es-tu donc jamais venu dans ce pays, dit Constantin Yacoubovich, que tu ne connaisses pas le cimetière de notre race ? » — « Eh bien ! c’est-là que je veux reposer, car je me sens mourir peu à peu. »


4.

Alors il a détaché une large ceinture rouge, et il a montré une plaie sanglante. — « Depuis hier la balle d’un chien de mécréant me déchire la poitrine : je ne puis ni vivre ni mourir. » Alors Miliada l’a soutenu et Constantin Yacoubovich a sondé la blessure.