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3. Ce sont les membres des deux familles réunis pour le mariage. Le chef de l’une des deux familles est le président des svati et se nomme stari-svat. Deux jeunes gens, appelés diveri, accompagnent la mariée et ne la quittent qu’au moment ou le kuum la remet à son époux.

4. Pendant la marche de la mariée les svati tirent continuellement des coups de pistolet, accompagnement obligé de toutes les fêtes, et poussent des hurlemens épouvantables. Ajoutez à cela les joueurs de guzla et les musiciennes, qui chantent des épithalames souvent improvisés, et vous aurez l’idée de l’horrible charivari d’une noce morlaque.

5. La mariée, en arrivant à la maison de son mari, reçoit des mains de sa belle-mère ou d’une des parentes (du côté du mari) un crible rempli de noix ; elle le jette par-dessus sa tête, et baise ensuite le seuil de la porte.

6. La femme n’a pour dot que ses habits et quelquefois une vache : mais elle a le droit de demander