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NOTES.

1. Ce morceau fort ancien et revêtu d’une forme dramatique que l’on rencontre rarement dans les poésies illyriques, passe pour un modèle de style parmi les joueurs de guzla Morlaques. On dit qu’une anecdote véritable a servi de thème à cette ballade, et l’on montre encore dans la vallée de Scign un vieux tombeau qui renferme la belle Sophie et le bey de Moïna.

2. Le kuum est le parrain de l’un des époux. Il les accompagne à l’église et les suit jusque dans leur chambre à coucher, où il délie la ceinture du marié, qui, ce jour-là, d’après une ancienne superstition, ne peut rien couper, lier, ni délier. Le kuum a même le droit de faire déshabiller, en sa présence, les deux époux. Lorsqu’il juge que le mariage est consommé, il tire en l’air un coup de pistolet, qui est aussitôt accompagné de cris de joie et de coups de feu par tous les svati.