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d’eau-de-vie dans leur maison. Les époux se sont retirés ; j’ai délié la ceinture de l’époux : livrons-nous à la joie. La belle Sophie épouse le riche bey de Moïna.


11.
Sophie.

Mon seigneur, que t’ai-je fait ? pourquoi me presser ainsi la poitrine : il me semble qu’un cadavre de plomb est sur mon sein. Sainte mère de Dieu ! ma gorge est tellement serrée, que je crois que je vais étouffer : ô, mes amies, venez à mon aide ! le bey de Moïna veut m’étouffer. Oh, ma mère, ô, ma mère ! venez à mon aide, car il m’a mordue à la veine du cou et il suce mon sang.