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impérial à Vienne, qui avait établi une commission militaire pour examiner la vérité de tous ces faits. (D. Calmet, tom. II.) »

Je terminerai en racontant un fait du même genre, dont j’ai été témoin, et que j’abandonne aux réflexions de mes lecteurs.

En 1816, j’avais entrepris un voyage à pied dans le Vorgoraz, et j’étais logé dans le petit village de Varboska. Mon hôte était un Morlaque riche, pour le pays, homme très-jovial, assez ivrogne et nommé Vuck Poglonovich. Sa femme était jeune et belle encore, et sa fille, âgée de seize ans, était charmante. Je voulais rester quelques jours dans sa maison, afin de dessiner des restes d’antiquités du voisinage ; mais il me fut impossible de louer une chambre pour de l’argent ; il me fallut la tenir de son hospitalité. Cela m’obligeait à une re-