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reçue et le long séjour que j’ai fait dans ce pays, m’ont mis à même d’écrire assez facilement, je crois, surtout une traduction dont le principal mérite, selon moi, est l’exactitude.

Je m’imagine que les provinces illyriques qui ont été long-temps sous le gouvernement français, sont assez bien connues pour qu’il soit inutile de faire précéder ce recueil d’une description géographique, politique, etc.

Je dirai seulement quelques mots des bardes slaves ou joueurs de guzla, comme on les appelle.

La plupart sont des vieillards fort pauvres, souvent en guenilles, qui courent les villes et les villages en chantant des romances et s’accompagnant avec une espèce de guitare, nommée guzla, qui n’a qu’une