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village deux de ses officiers avec un bourreau, pour examiner cette affaire. L’officier impérial, dont on tient cette relation, s’y rendit de Gradisch, pour être témoin d’un fait dont il avait si souvent ouï parler.

« On ouvrit tous les tombeaux de ceux qui étaient morts depuis six semaines : quand on vint à celui du vieillard, on le trouva les yeux ouverts, d’une couleur vermeille, ayant une respiration naturelle, cependant immobile comme mort ; d’où l’on conclut qu’il était un signalé vampire. Le bourreau lui enfonça un pieu dans le cœur. On fit un bûcher et l’on réduisit en cendres le cadavre. On ne trouva aucune marque de vampirisme ni dans le cadavre du fils, ni dans celui des autres. » —

« Il y a environ cinq ans qu’un certain