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puis Trieste jusqu’à Raguse, que je n’aie visités. J’ai même fait d’assez longues excursions dans la Bosnie et l’Herzegovine, où la langue illyrique est conservée dans toute sa pureté, et j’y ai découvert quelques fragmens assez curieux d’anciennes poésies.

Maintenant je dois parler du choix que j’ai fait de la langue française pour cette traduction. Je suis Italien ; mais, depuis certains événemens qui sont survenus dans mon pays, j’habite la France, que j’ai toujours aimée et dont, pendant quelque temps, j’ai été citoyen. Mes amis sont Français ; je me suis habitué à considérer la France comme ma patrie. Je n’ai pas la prétention, ridicule à un étranger, d’écrire en français avec l’élégance d’un littérateur : cependant l’éducation que j’ai