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cavaliers. « Braves gens, a dit le bey Radivoï, ces chiens sont trop nombreux, nous ne pourrons leur échapper. Que ceux qui ne sont pas blessés tâchent de gagner les bois, ainsi ils échapperont aux cavaliers du selichtar. » Lorsqu’il eut fini de parler, il se trouva avec vingt hommes seulement, mais tous, ses cousins ; et tant qu’ils ont vécu, ils ont défendu le bey leur chef. Quand dix-neuf eurent été tués, Thomas, le plus jeune, dit au bey : « Monte sur ce cheval blanc comme la neige, — il passera la Cettina et te ramènera dans notre pays. » Mais le bey a refusé de fuir, et il s’est assis par terre les jambes croisées. Alors est venu le selichtar Mehemet qui lui a tranché la tête.