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sons illyriques. J’en fis quelques traductions pour mes amis, et c’est d’après leur avis que je me hasarde à faire un choix dans ma collection et à le soumettre au jugement du public.

Plus qu’un autre, peut-être, je pouvais faire cette traduction. J’ai habité fort jeune les provinces illyriques. Ma mère était une Morlaque[1] de Spalutro, et, pendant plusieurs années, j’ai parlé l’illyrique plus souvent que l’italien. Naturellement grand amateur de voyages, j’ai employé le temps que me laissaient quelques occupations, assez peu importantes, à bien connaître le pays que j’habitais ; aussi existe-t-il peu de villages, de montagnes, de vallons, de-

  1. Les Morlaques sont les habitants de la Dalmatie qui parlent le slave ou l’illyrique.