et sentent le dommage. Appolonides Philarque dit que cette sorte de femmes est en Scythie, et qu’on les appelle Bithiæ. En Ponte il y a une autre race de Thibiens, et plusieurs autres de même nature, lesquels on remarque par la double prunelle en l’un des yeux et par la figure d’un cheval qu’ils ont en l’autre : de quoi Didymus aussi a fait mention. Damon a aussi parlé d’un venin presque semblable qui se trouve en Éthiopie, dont la liqueur rend les corps qu’elle touche secs et arides, et appert que toutes les femmes qui ont double prunelle ensorcellent par la vue. Cicéron en écrit aussi, et Plutarque et Philarque, et disent que les peuples qui habitent le Pont Paléthéobère ensorcellent mortellement et empoisonnent non-seulement les petits qui sont faibles et débiles, mais aussi les grands qui sont de corps plus
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