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le cateau aux temps modernes

Eaux et Forêts voulurent étendre leur juridiction sur les bois de la châtellenie du Cateau ; l’archevêque, qui étoit le sieur de Brias, eut recours à Sa Majesté et les bois furent jugés indépendants de la justice de la maîtrise et de l’ordonnance françoise des Eaux et Forêts. En 1672, le roi créa en Flandre de nouveaux offices : les traitans qui étoient chargés de les vendre voulurent porter cet établissement dans la châtellenie du Cateau ; l’archevêque de Brias protesta contre cette innovation[1] ».

Avant même sa prise de possession, Fénelon dut s’employer à la cour pour assurer le maintien des privilèges du corps municipal. « J’ai une double joie, écrivait-il de Versailles au châtelain et aux échevins, de recevoir des marques d’honnêteté de votre part et de pouvoir vous assurer que le roi vous conserve dans la possession de vos franchises. M. de Pontchartrain m’a promis d’imposer, à cet égard, silence aux traitans. Rien ne pouvait me faire plus de plaisir que d’avoir, immédiatement après ma nomination, cette occasion de m’attirer votre amitié et de vous persuader de la mienne. Je souhaite de tout mon cœur, Messieurs, de pouvoir vous témoigner par des services plus importans avec quelle sincérité de cœur je veux être tout à vous[2] ».

  1. Mémoire pour Mgr de Choiseul, p. 294 et 295. Requêtes présentées au Roi par Mgr l’archevêque de Cambrai et par le chapitre de cette église en 1765.
  2. A. D., F. d. C. Voir aussi Bruyelle. Précis sur le Cateau-Cambrésis, dans les Mémoires de la Société d’Émulation de Cambrai, 1re série, t, xix, p. 449, 450.