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le cateau aux temps modernes

neutralité auprès de Louis xiv en lui demandant de les protéger et, de fait, celui-ci les « maintint dez lors en leurs droits, franchises, coutumes, privilèges et libertés » par des lettres patentes signées de sa propre main[1]. Après le traité de Nimègue, qui attribua à la France Cambrai et le Cambrésis, cette indépendance est encore reconnue. En 1697, Le Pelletier écrit à Fénelon : « Pour le Cateau-Cambrésis, j’ai fait dans tous les tems, même avant que vous n’eussiez l’archevêché de Cambrai, tout ce qui a dépendu de moi pour maintenir les droits de l’archevêché sur la ville et châtellenie du Cateau-Cambrésis[2] ».

Ce n’est pas que les traitants ne veuillent accaparer ce pays, mais à la cour même on en défend l’indépendance. Les rapports des intendants Faultrier et Dugué de Bagnols[3] sont très affirmatifs sur ce point.

Rien ne nous montre mieux ce qu’était cette indépendance du Cateau que la requête présentée au roi en 1765 par Mgr de Choiseul et le chapitre métropolitain, aussi la citerons-nous en entier : « À l’égard du Cateau-Cambrésis, comme les habitants ne s’estoient jamais donné aux Espagnols, comme les archevêques de Cambrai n’avoient jamais cessé d’y exercer tous les droits de la puissance publique

  1. Archives du Cateau, AA 4. Mémoire concernant les auteurs, etc.
  2. Précis historique et statistique, etc.
  3. Bulletin de la Commissions historique du département du Nord, t. x. Mémoire de Dugué de Bagnols, p. 450 et suivantes.