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fin de 1644 que certains purent revenir moyennant paiement. Le repeuplement se fit cependant bien lentement, car les moulins ne furent rétablis qu’en 1661. Les baux que nous ont conservés les archives montrent que les terres de la châtellenie étaient louées près de deux tiers moins cher que dans le reste du Cambrésis. Les recette des la ville qui, en 1631, se montaient à 20.255 livres, 12 sous, 11 deniers, n’atteignaient plus, en 1665, que 1.799 livres, 13 sols, 16 deniers[1]. Une seule paroisse fut rétablie au Cateau.

Le traité de Nimègue rattacha le Cateau à la France, tout en sauvegardant les droits de l’archevêque. Le 19 février 1679, en vertu d’une ordonnance du 16 janvier commettant l’archevêque de Cambrai pour recevoir le serment de fidélité au roi de France, l’abbé et les religieux de Saint-André[2], le curé de Notre-Dame[3] et les récollets[4] prêtèrent ce serment aux mains de Monseigneur de Bryas. Il n’en fut pas de même à l’hôtel de ville où étaient réunis le châtelain et les échevins du Cateau, le mayeur et les deux échevins des villages d’Or, Castillion, Basuel, Montay, Reumont, Mauroir. Lorsque le prélat réclama le serment, le greffier protesta que toujours les

  1. Ibid. CC 5, 6.
  2. Dom Anselme Meurin, abbé ; dom Placide Masqueslier, prieur ; dom Bernard Henne, sous-prieur ; dom Ildephonse Dujardin et dom Charles Desmarets.
  3. Jean Manesse.
  4. Toussaint Joubert, gardien ; Barnabé Saladin, vicaire ; Vincent Le Moine, Jean Capistran-Colart.