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le cateau aux temps modernes

s’empara de la ville. Abandonnant leurs biens, les habitants, ainsi que ceux de la châtellenie, se retirèrent avec les troupes sur les terres soumises à l’Espagne et principalement à Landrecies qui, elle-même, fut prise par le cardinal La Valette. Mise d’abord sous le gouvernement de M. de Cantoux, la place eut à subir un nouveau siège du comte de Fuensaldagne, gouverneur de Cambrai, qui s’était vanté de l’enlever, non pour la rendre au prélat, mais pour la remettre au roi d’Espagne. Le mauvais temps fit échouer cette entreprise.

Cette fois encore, l’occupation française fut désastreuse. Les officiers du prélat ne pouvaient rentrer dans la ville et soldats et habitants des pays voisins, « appauvris et ruinés », dévastaient les environs. Enfin, en septembre 1642, le Cateau fut complètement détruit « tant par ce qui touche les remparts que les églises, monastères et maisons, commandant lors à l’armée qui a fait ce bel exploit, le comte de Harcourt, qui, pendant cette destruction, estoit campé ès voisinage dudit Chastel[1] ».

Jusqu’en 1644, la localité resta déserte, car les habitants qui s’étaient réfugiés à Landrecies furent empêchés par le gouverneur de ce lieu de rentrer au Cateau. Nous ne trouvons aucun acte de juridiction des échevins pendant cette période[2] et les registres d’état-civil manquent également[3]. Ce ne fut qu’à la

  1. Bibliothèque de Cambrai, ms. 885, p.
  2. Voir Archives du Cateau, FF.
  3. Ibid. GG.