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aux raison que l’archevêque fit développer par son maître d’hôtel.

Comme il le faisait remarquer, la ville, mal fortifiée, entourée de hauteur, ne pouvait être défendue à la garnison suffisait toutefois à empêcher une surprise. Sa neutralité devait au contraire favoriser le passage des vivres dans les Pays-Bas. Sans lui répondre par un refus catégorique, on fit traîner les choses en longueur. Fidèle pourtant à sa neutralité, Vanderburch fut au moins assez heureux pour empêcher le marquis de Fuentès de dresser la liste des habitants du Cateau en état de porter les armes.

Cette opération faite par le châtelain de l’archevêque, M. de Rouville, permit au prélat de constater la présence de huits cents fantassins armés de fusils et d’arquebuses et de plus de quatre-vingt cavaliers montés, armés, eux aussi, de carabines et de pistolets. L’archevêque leur adjoignit une compagnie de mousquetaires. Mis une première fois à rançon par les Français conduits par le marquis de Rambures qui, au moins, n’attaqua pas la ville, le Cateau se vit, en 1636, malgré de nouvelles démarches du prélat, imposer une garnison espagnole sous le commandement d’un capitaine nommé Gonzalès. Ce fait décida l’archevêque à licencier ses mousquetaires et attira sur la cité le fléau de la guerre[1].

En juillet 1637, le duc de Candale vit y mettre le siège et, après trois jours de bombardement,

  1. Précis historique et statistique, etc.