ces dettes. Or, « pour la povreté, ruine et désolation d’icelle », la ville ne pouvant s’acquitter, ils étaient « menassez journellement par leurs créditeurs de les faire arrester en corps et biens ». Le roi d’Espagne dut leur accorder des saufs-conduits pour leur permettre de commercer dans ses états[1].
Cinquante ans de paix suivirent ces désastres. Les archevêques devaient d’ailleurs apporter tous leurs soins à garder cette ville qui était leur dernière ressource depuis que le marquis de Fuentès s’était emparé de Cambrai[2]. En 1626, l’archevêque Vanderburch autorise le magistrat à lever un impôt sur la bière et le vin, afin de faire face aux dépenses nécessitées par les fortifications[3]. Malheureusement, la guerre de Trente Ans allait, elle aussi, apporter son contingent de ruines et de larmes. Situé à la frontière des deux états belligérants, sur cette route de la Picardie qui allait être le continuel champ de bataille, le Cateau fut aussi maltraité que le Vermandois et la Champagne, et le pinceau de Callot y eut trouvé également matière à s’exercer[4]. En vain le prélat chercha à maintenir sa neutralité. Richelieu s’engagea à la reconnaître si elle l’était par l’Espagne, mais la cour de Bruxelles ne voulut pas se rendre