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armée[1]. Heureusement, Robert de Harchies, seigneur de Molain, capitaine au régiment de M. de Hierge, fut envoyé par le duc d’Albe avec quatre cents arquebusiers et réussit à forcer le siège[2].

Ce secours obligea le prince à lever le siège, et une procession annuelle commémora cet événement[3]. Le duc d’Albe vint lui-même au Cateau et y séjourna une vingtaine de jours. Quant à l’heureux capitaine, il reçut, en récompense, une somme de 600 livres pour une chaîne d’or « en reconnaissance du bon devoir et service par lui faits en cette circonstance[4] ». Le cardinal de Granvelle lui fit plus tard octroyer une pension viagère de 300 florins et il obtint, en 1572, le commandement d’un régiment wallon levé par Louis de Berlaymont[5]. De son côté, l’archevêque récompense la fidélité des magis-

  1. M. Finot (Inventaire sommaire, p. 7) donne le nom d’un capitaine, le sire de Molleya, qui aurait commandé les troupes. Une lettre de Morillon adressée au cardinal de Granvelle (Correspondance, t. iii, p. 402), ainsi que les Commentaires, de Mendoca (t. i, p. 222, 223) attribuent tout l’honneur à Jean de Vorde ou de Wort. D’après le dernier, il n’y avait que 30 hommes de garnison et quelques bourgeois ; le châtelain arma alors les femmes et les fit aller aux remparts.
  2. Les chiffres varient. Mendoca dit deux cents, Morillon, quatre cents, le compte du receveur général, trois cents.
  3. Notes de dom Potier.
  4. A. D. B. 2602. Compte du receveur général des finances de janvier-juin 1570, fo 173v.
  5. Correspondance du cardinal de Granvelle, t. iii, p. 402, 536. — Mendoca. Commentaires, t. i, p. 223, 224, 300, 342.