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le cateau aux temps modernes

Malgré cette sévère répression, les protestants se soulevèrent encore le 7 juin. Le bailli étant venu au Cateau avec des membres de l’officialité diocésaine, afin de transférer à Cambrai un prêtre qui s’était fait prédicant, fut chassé avec sa troupe, l’un des appariteurs fut battu et le prisonnier resta aux mains des Catésiens. Ceux-ci vinrent d’ailleurs bientôt à récipiscence et remirent à Montay, l’accusé aux agents de la justice après avoir obtenu la promesse qu’il serait traité avec modération.

Il était heureux pour l’archevêque d’avoir pu rétablir son autorité dans la cité. Un an plus tard, le 4 août 1568, le prince d’Orange qui avait pénétré dans le Hainaut afin de recevoir plus facilement les secours des huguenots français, essaya, avec l’aide du sieur de Genlis de s’emparer du Cateau et battit la ville à coups de canons. La place était commandée par le châtelain, Jean de Vorde, qui n’avait que cent hommes à opposer à cette

    restent comme un des plus odieux monuments du fanatisme et de la cruauté de ce siècle de fer ». (Inventaire, p. 23). Il connaît pourtant la sévérité des lois d’alors, sévérité que le livre de M. Bauchond : Le Magistrat de Valenciennes (Paris, 1904, in-8o) ne fait que confirmer. Il ne faut pas oublier non plus que l’archevêque agit ici comme seigneur temporel contre des rebelles que l’avenir montrera tout prêts à pactiser avec l’étranger, chose qu’il avait déjà lieu de craindre à l’époque. Nous nous demandons aussi pourquoi M. Finot diminue l’acte de clémence de Maximilien en disant que les grâciés n’étaient que des jeunes gens de 18 à 20 ans ; dans la liste qu’il publie, trois seuls ont cet âge (p. 24, 25).