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le cateau aux temps modernes

1547[1]. En 1542, lorsque l’archevêque accorde une amnistie générale, il en excepte ceux qui ont été bannis comme luthériens[2]. Cependant, ces premières rigueurs cessent bientôt et, en 1563, si nous voyons un hérétique puni, c’est pour avoir causé du scandale[3].

Grâce à cette douceur, le protestantisme se répandit rapidement ; mais ce fut la doctrine calviniste qui prévalut. « Pluiseurs bons bourgeois de cette ville avec leurs familles conversoient ensemble, communiquant les ungs avec les aultres familièrement les sainctes écritures[4] ». Toutefois, ce ne fut pas seulement dans la bourgeoisie que les nouvelles idées trouvèrent des adhérents. Le rôle considérable joué par les faubourtiers dans les émeutes que nous étudierons plus loin, semble indiquer que le menu peuple fut aussi conquis assez rapidement. Si l’on songe à la proximité de Valenciennes, l’un

  1. Notes de dom Potier. Ce nouvel arrêté fixait qu’en cas de récidive, le coupable était exposé trois heures au pilori et passible d’exil perpétuel.
  2. Ibid.
  3. Il est condamné par le châtelain et les échevins à une réparation honorable, c’est-à-dire suivre la procession derrière le curé « nus teste, ayant un chierge ardent de demie-livre en ses mains, et, revenu devant le crucifix, demander à Dieu merchi et pardon ».
  4. « Discours de la rébellion de ceulx du Chastel en Cambrésis », publié par Le Glay dans les Archives du Nord de la France, 3e série, t. ii, p. 238. Les principales sources pour cette histoire du protestantisme au Cateau sont indiquées par Finot, Inventaire sommaire, p. 21, note 3. Il y a lieu de les compléter par les notes de dom Potier.