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le cateau aux temps modernes

2 avril, la paix fut solennellement publiée au lutrin de Notre-Dame par les hérauts des rois Philippe ii et Henri ii « et on fut fort joyeux de la paix et on fit plusieurs esbatements et réjouissances[1] ».

Six mois après, des fêtes plus intimes célébraient l’entrée du nouvel archevêque Maximilien de Berghes. Nous nous étendrons sur cet événement, car, outre qu’il nous renseigne sur l’état de la ville à cette époque, le récit de dom Potier, que nous suivrons, nous fournit de précieux documents sur l’administration de la cité.

Ce fut le 29 octobre que le prélat, escorté d’un grand nombre de seigneurs et de trois compagnies de Cambrai : arbalétriers du grand serment, canonniers et archers de Sainte-Chrétienne[2], s’approcha du Cateau.

À l’abbaye de Saint-André s’étaient réunies les autorités civiles et religieuses. C’est de là qu’elles se dirigèrent vers la porte l’Évêque. Le châtelain, les échevins[3] et leur greffier[4], vêtus de longues robes

  1. Bibliothèque de Cambrai, ms. 884, fo 140.
  2. Dom Potier nous donne le costume de ces compagnies que nous n’avons pas trouvé ailleurs pour cette époque. « Les arbalestriers du grand serment vêtus de sayons incarnat violet, bordés de passements d’or ; les canonniers vêtus de sayons de camelots sans onde rouge bordés de même, et des archers de Sainte Chrestienne vêtus de sayons de frize bleu bordés de passements de soie rouge et blanc, lesquelles trois compagnies avaient chacun chapeau et plumes de leurs couleurs et parures ».
  3. Étaient alors en fonction, Hubert Laurent, Jean Canonne, Bernard Gislain, Jean Duquesnez, Adrien le Duc, David Plouchard, Gilles de Saint-Martin.
  4. Jean Rogier.