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gens d’église et les manans et habitans desdits cité et pays sont en possession[1] », c’était la main-mise de l’Espagne sur la ville.

En même temps, la garnison qu’il installa au Cateau y commit mille excès, et afin d’éviter une nouvelle surprise qui eut fourni à son adversaire un point d’appui sérieux, il fit démolir les remparts de la ville, sauf la tour du palais épiscopal. Heureusement, l’intervention de l’évêque Robert de Croy le fit revenir sur sa décision et, le 1er mars 1545, Charles permit « de clore la ville du Chasteau en Cambrésis pour préserver les manans des courses et pilleries des mauvais garçons et vacabonds[2]. »

Robert de Croy fit d’ailleurs beaucoup pour le Cateau, où il termina le palais commencé par son parent Jacques et dont Paradin nous a laissé la description. Il comprenait plusieurs résidences, dont la plus élevée portait le nom de Beau-Regard. Une galerie, soutenue par des colonnes, permettait de voir « tout le contour et contenu de la ville, faux-bourgs et lieux circonvoisins ». Venaient ensuite en gradins : Mon Plaisir, beaucoup plus vaste, construit « avec un grand artifice d’architecture », orné de statues de marbres et « pintures de diverses

  1. Mémoire pour l’Archevêque de Cambrai, no 71. — Voir de Cardevacque, Notice historique et archéologique sur la citadelle de Cambrai, et Durieux, Charles-Quint et son fils Philippe à Cambrai en 1549 (Mémoires de la Société d’Émulation de Cambrai, t. xxxv et xxxvi.
  2. Ibid., no 73.